La famille qui s’agrandit, une mutation à l’autre bout de la France ou un retour en centre-ville au moment de la retraite : si les occasions de changer de logement sont nombreuses, pour le ménage concerné, qui convoite alors un bien de 300.000 euros en moyenne, c’est toujours le même casse-tête. Bien sûr, le plus simple serait de vendre avant d’acheter, histoire de se laisser le temps de trouver la perle rare et d’arriver devant son banquier en position de force, avec un solide apport.

Pour éviter un double déménagement ainsi que des frais de location temporaire (pour une famille nantaise, par exemple, 12.000 euros de plus à prévoir sur six mois, dont 1.500 euros mensuels de location), mieux vaut caler les deux transactions le même jour, si possible devant le même notaire. Ce qui implique d’insérer, dans le compromis d’achat du futur bien, une clause suspensive précisant que l’opération est conditionnée à la cession du premier logement. Mais aussi de négocier avec l’acheteur pour qu’il patiente deux à trois mois de plus que d’ordinaire avant de passer devant notaire… Gare alors aux réactions en chaîne, si jamais l’une de ces transactions devait mal tourner. On a vu plus confortable.

 

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Voilà pourquoi, dans deux tiers des cas, les ménages optent pour un crédit relais, qui permet d’acheter avant de vendre, en obtenant un prêt basé sur une partie de la valeur du bien détenu. Une solution particulièrement conseillée lorsque le logement habité, déjà payé en totalité, vaut plus cher que celui convoité, comme le montre notre premier cas ci-dessous, celui du relais sec, où l’opération ne coûte que 11.500 euros sur huit mois. Moins qu’un double déménagement, donc. Sauf que, le plus souvent, un crédit reste à rembourser sur le logement. A condition que le capital restant dû (le "CRD") de cet emprunt ne pèse pas plus de 80% de la valeur actuelle du bien, deux cas de figure s’offrent alors à vous.