IMMOBILIER LOCATIF : LA RÉDUCTION D'IMPÔT PINEL VAUT ENCORE LE COUP CETTE ANNÉE
Contrairement au coup de rabot qui avait été un temps annoncé, le gouvernement a finalement (relativement) préservé le dispositif fiscal en 2018. On fait le point.
Les amateurs de neuf donc pouvoir, durant quatre années supplémentaires, profiter du dispositif Pinel, tout du moins dans les secteurs les plus tendus, à savoir les zones A bis, A et B1. "Dans les zones B2 et C, ne seront plus éligibles que les logements achetés au plus tard le 31 décembre 2018, pour une demande de permis de construire déposée avant le 31 décembre 2017", précise Mayia Le Texier, directrice générale adjointe de Cerenicimo.
Malgré ce recentrage, restez vigilant, les promoteurs facturant souvent plus cher les biens destinés aux investisseurs. Et ne soyez pas trop gourmand sur le loyer dans les villes, nombreuses, où le plafond à respecter est supérieur aux tarifs locaux : comme le montrent nos simulations ci-dessous, vous tirerez un meilleur rendement global d’un appartement loué 6% au-dessous du marché, que du même bien loué 6% plus cher, qui engendrerait plus de vacance locative, de frais de recherche de locataires, et de dégradations.
Rentabilité : de 2 à 4,5% par an avant avantage fiscal.
Risque : de moyen à élevé.
Durée : 6 ans minimum.
Fiscalité. L’investisseur s’engage à louer le bien durant une période initiale de six ou neuf ans, renouvelable par période triennale dans la limite de douze ans. En contrepartie, la réduction d’impôts atteint 12, 18 ou 21% du prix d’achat, retenu dans la double limite de 300.000 euros et de 5.500 euros par mètre carré. Cette réduction est étalée pendant toute la durée de la location. Soit un gain annuel maximal de 6.000 euros durant les neuf premières années, puis de 3.000 euros de la dixième à la douzième année. Ce rabais est soumis au plafonnement des niches fiscales de 10.000 euros par an.
A quel niveau de loyer vaut-il mieux fixer son investissement en bonus Pinel ?
Pauline Janicot