Avec environ 1.500.000 réclamations annuelles, la taxe d’habitation, qui a connu une folle ascension depuis une trentaine d’années, est l’impôt le plus contesté : les contribuables lui reprochent d’être lourd, archaïque, complexe et injuste. Beaucoup admettent mal d’avoir à payer un impôt du simple fait d’avoir un toit sur la tête. Alors même que les charges de logement représentent de 25 % à 41 %, voire parfois plus de 50 % des revenus du foyer. Il est alors possible, dans certains cas et en respectant certaines conditions, de faire une demande pour obtenir une exonération de la taxe d'habitation.

La taxe d'habitation est due par toute personne qui, au 1er janvier de l’année d’imposition, a la jouissance d’un logement. Peu importe qu'il ait été occupé temporairement ou qu'il s'agisse d'un logement vide : il suffit d'avoir eu, à cette date, la possibilité de l’occuper. La taxe d’habitation est donc due par les locataires, les propriétaires habitant un logement qui leur appartient (dans ce cas, ils paient aussi la taxe foncière), les occupants à titre gratuit, ces personnes qui vivent dans un logement mis gratuitement à leur disposition, comme les usufruitiers ou les titulaires d’un logement de fonction.

Toutefois, pour les contribuables aux ressources limitées ayant atteint un certain âge ou souffrant d’un handicap, la loi fiscale consent une exonération de taxe d’habitation. Cette exonération présente toujours un caractère strictement annuel : elle peut être supprimée si, une année, le contribuable ne remplit plus les conditions légales, et accordée l’année suivante s’il les remplit de nouveau. Si vous avez reçu un avis d’imposition à la taxe d’habitation alors que vous pensez remplir les conditions pour bénéficier d’une exonération de taxe d’habitation, c’est que l’administration fiscale n’a pas en mains toutes les informations lui permettant de vous l’appliquer automatiquement. Il vous faudra la réclamer et lui fournir les justifications de votre situation ouvrant sur une exonération de la taxe d’habitation. Attention toutefois, à la condition de cohabitation. Cela signifie que votre exonération de taxe d’habitation peut être supprimée lorsque vivent sous votre toit des personnes qui ne sont pas fiscalement à votre charge.